Les entreprises de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) présentent un visage atypique dans l’économie française non seulement dans leur fonctionnement interne (coopération, démocratie d’entreprise, absence d’actionnaire extérieur…), mais également dans leur finalité, dirigée vers l’intérêt général.
Animation graphique par Médiatico.fr
L’ESS compte aujourd’hui 221 325 établissements employant 2,37 millions de salariés, ce qui représente notamment 10,5% de l’emploi en France. Selon une première estimation réalisée en 2013 par l’INSEE, la part de l’ESS dans la valeur ajoutée créée en France est d’environ 100 milliards d’euros.
Le périmètre statistique de l’ESS ne retient que les structures employeuses, ce qui est un moyen fiable et objectif de mesurer leur poids économique, même lorsqu’elles sont statutairement sans but lucratif (associations, fondations et mutuelles). Une des caractéristiques de l’emploi dans l’ESS est d’ailleurs sa capacité de résistance à la crise économique: entre 2008 et 2013, l’ESS reste globalement créatrice d’emplois alors que le reste du privé en a perdu.
Par ailleurs, au même titre que toute entreprise privée, les entreprises de l’ESS contribuent par leur activité au fonctionnement des organismes publics, des administrations et du système de protection sociale français : ainsi, elles versent chaque année près de 39 milliards d’euros à l’État et aux organismes collecteurs (URSSAF, caisses de retraites, OPCA…) sous forme de cotisations sociales patronales et salariales.
Les entreprises de l’ESS se retrouvent dans presque tous les secteurs d’activité, et particulièrement dans l’action sociale, les sports et loisirs, les activités financières et d’assurances, les arts et spectacles, l’enseignement.
Elles sont implantées localement, dans les grandes agglomérations comme les communes rurales : deux tiers des communes françaises comptent au moins une entreprise de l’ESS.
Les entreprises de l’ESS sont innovantes dans de nombreux domaines comme les énergies renouvelables, la recherche médicale, l’agriculture biologique et les circuits courts, la finance solidaire… Elles offrent de vraies possibilités de carrières pour les jeunes au travers d’une grande diversité de métiers (animation socio-culturelle, banque, intervention sociale…). À noter que 600 000 départs en retraite sont à prévoir d’ici 2020.
Infographie animée de Mediatico.fr
Enfin, l’ESS est une économie du quotidien pour tous les Français:
- Plus de 8 établissements d’enseignement culturel sur 10 sont de l’ESS (écoles de danse, de musique, de théâtre…) ;
- 54 % des complémentaires santé sont des mutuelles ;
- 3 véhicules particuliers sur 5 et la moitié des deux-roues motorisés sont assurés par une mutuelle ;
- Plus de 90 % des clubs de sport sont de l’ESS, essentiellement des associations ;
- La moitié des établissements d’accueil de jeunes enfants (crèches, halte-garderie…) sont de l’ESS ;
- 9 établissements d’accueil d’enfants handicapés sur 10 sont de l’ESS ;
- Les banques coopératives représentent 60 % de l’activité de la banque de détail
- 3 agriculteurs sur 4 adhèrent à une coopérative
Pour en savoir plus, retrouvez les publications de l’Observatoire National de l’ESS – CNCRES.