Métier d’acousticien : tout ce qu’il faut savoir

L’acousticien étudie, analyse et maîtrise les phénomènes sonores et les vibrations. Quelles sont les études qui permettent de devenir acousticien ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier acousticien.

Acousticien

Qu’est-ce qu’un acousticien ?

L’acousticien est un expert du son spécialisé dans l’étude des nuisances sonores. Qu’il intervienne sur un chantier routier, dans une salle de concert ou pour une entreprise, son rôle consiste à analyser l’environnement sonore.

Grâce à des instruments de mesure avancés, il évalue les sources de bruit comme le trafic ou la foule. Il collabore étroitement avec les architectes et recommande des matériaux spécifiques pour optimiser l’isolation. L’acousticien peut aussi utiliser le « bruit rose », un outil de mesure précis, pour évaluer l’acoustique d’un espace.

Son expertise ne se limite pas aux bâtiments. Les industries comme l’automobile ou l’aéronautique font appel à lui pour rendre leurs produits moins bruyants.

Se tenant au courant des évolutions législatives, l’acousticien s’assure que ses solutions respectent les normes en vigueur. En dépit de son rôle d’atténuateur de bruit, il est souvent exposé à des niveaux sonores élevés, il doit donc utiliser des protections auditives.

Quel est le salaire d’un acousticien ?

Un acousticien est rémunéré entre 1 600 € et 2 300 € brut par mois en début de carrière. Un spécialiste expérimenté pourra percevoir jusqu’à 3 500 € brut par mois, voire plus.

Comment devenir acousticien ?

Se former au métier d’acousticien (formation initiale)

L’acousticien peut devenir assistant en acoustique avec un diplôme de niveau bac +2. À ce stade, il peut choisir une formation de type BTS en électrotechnique ou DUT en génie civil.

Pour une expertise plus approfondie, il est préférable de viser un diplôme de niveau bac+5. Celui-ci pourra mener à la carrière d’ingénieur en acoustique. C’est notamment le cas du master en acoustique physique de Paris Diderot ou du diplôme d’ingénieur de l’UTC.

L’étudiant pourra se spécialiser dans les domaines de la vibration ou du traitement du signal. Une fois formé, l’acousticien peut intervenir dans l’industrie où il cherchera des solutions aux problèmes sonores.

Il pourra également travailler sur la minimisation de la pollution sonore dans les infrastructures routières et ferroviaires. Plusieurs établissements, tels que Le Mans Université ou Paris Saclay, proposent des programmes adaptés à ces besoins.

Se reconvertir pour devenir acousticien (formation continue)

Il est possible de suivre des études en acoustique via une formation continue, un contrat de professionnalisation ou un congé formation.

Bon à savoir :
Le CNAM propose aussi un parcours ingénieur en acoustique.

Débouchés et évolutions de carrière

L’acousticien peut intervenir dans de nombreux secteurs d’activité, de l’industrie à l’environnement, en passant par le bâtiment et la recherche. Le secteur du BTP est notamment l’un des principaux employeurs. Les collectivités et les associations écologiques peuvent également solliciter ces experts.

Avec l’expérience, ces professionnels ont l’opportunité de diriger des équipes, d’ouvrir un bureau d’études ou encore de continuer à se spécialiser. Par exemple, certains se concentrent sur les nuisances sonores liées à la circulation, qu’elle soit ferroviaire, aéroportuaire ou autoroutière.

La croissante sensibilisation à la pollution sonore, source de préoccupation en matière de sécurité et de bien-être, rend ces spécialistes très recherchés. Cependant, une ombre demeure : les cursus formant à l’acoustique sont rares et récents. Cette nouveauté crée une incertitude en matière d’opportunité professionnelle.

Pourquoi devenir acousticien : avantages et inconvénients

L’acousticien peut travailler dans différents secteurs d’activité et il bénéficie d’une forte demande due à la sensibilisation au bruit. Il peut évoluer, se spécialiser et il contribue à l’amélioration du bien-être des citadins.

En revanche, la formation de l’acousticien est limitée alors qu’il est pourtant amené à faire face à des défis techniques complexes. Les attentes des clients sont élevées et il peut travailler sous pression pour respecter des délais serrés.

Les compétences et qualités requises pour le métier d’acousticien

L’acousticien a une profonde connaissance du bâtiment, de la physique et des mathématiques. Cet expert doit être capable de se déplacer fréquemment sur divers terrains. Il a la faculté de collaborer avec des équipes et la capacité de nouer et d’entretenir d’excellentes relations avec les clients.

La clé de ce métier réside dans une écoute attentive : il faut comprendre les nuisances sonores et répondre aux besoins des usagers qui cherchant le silence. Il faut aussi un penchant pour l’innovation, doublé d’une aptitude à analyser les publications anglophones pour rester au fait des avancées.

Polyvalent, rationnel, curieux et autonome, l’acousticien est capable d’analyses pointues. Il maîtrise les outils de conception et a une connaissance approfondie des normes de construction.

L’état du recrutement dans le secteur

En France, l’acousticien évolue au sein de 200 bureaux d’études de petite taille. Pourtant, 80 % des Français sont préoccupés par les nuisances sonores.

Ces experts interviennent dans divers secteurs et proposent des solutions antibruit avant que les problèmes ne surgissent. Ils peuvent œuvrer pour des villes ou des associations, et traitent également les conflits sonores existants, en intérieur comme en extérieur.

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