Au cinéma, le cadreur est responsable du cadrage et de la prise d’images. Quelles études faut-il suivre pour devenir cadreur ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier cadreur.
Métier de cadreur : tout ce qu’il faut savoir
Qu’est-ce qu’un cadreur ?
Le rôle du cadreur, technicien guidé par le réalisateur et le directeur de la photographie, est central dans la réalisation d’un film. Il détermine les angles optimaux, garantit une image nette et gère la mobilité de la caméra. Sur les plateaux télé, il travaille avec plusieurs techniciens et capture les images sous divers angles.
En fonction du contexte, il est nommé cadreur ou cameraman. Lors de grandes productions cinématographiques, il se concentre sur le cadrage. Dans des productions télévisuelles, il ajuste aussi l’éclairage et supervise l’enregistrement du son.
Il faut être spécialiste pour être capable de manipuler la grande variété d’équipements existants dans toutes les conditions : il faut notamment savoir manier le steadicam ou filmer sous l’eau.
Le cadreur joue aussi un rôle déterminant lors du montage en veillant à la cohérence des plans. En reportage, il collabore avec le journaliste et bénéficie d’une liberté d’action plus grande et a la possibilité d’enrichir le contenu final.
Quel est le salaire d’un cadreur ?
Un cadreur gagne en moyenne 2 800 € brut par mois. Généralement intermittents, certains techniciens se voient proposer un CDI, spécialement à la télévision publique.
Comment devenir cadreur ?
Se former au métier de cadreur (formation initiale)
Pour embrasser une carrière de cadreur, une formation spécialisée s’impose. Il est possible de commencer par le BTS métiers de l’audiovisuel, un diplôme de niveau bac +2 qui pose les bases du métier. L’étudiant pourra aussi opter pour un diplôme de niveau bac +3 tel que la licence professionnelle, le DESRA, ou le Bachelor cinéma et audiovisuel.
Il est enfin possible de s’orienter vers un diplôme de niveau bac +5 comme le master pro cinéma. Cette formation permet de développer une réelle polyvalence et une capacité à endosser de lourdes responsabilités dans le métier.
Le futur cadreur pourra aussi intégrer une école prestigieuse comme la Fémis ou l’École Louis-Lumière. Ces établissements sélectifs jouissent d’une reconnaissance par le CNC. Le choix de la formation détermine l’orientation de la carrière du futur cadreur.
Débouchés et évolutions de carrière
Le monde de la production audiovisuelle (cinéma, télévision, contenus institutionnels, etc.) a un fort ancrage en Île-de-France où se situent les deux tiers des sociétés du secteur. Pour percer dans ce domaine, il est essentiel de construire un solide réseau professionnel, car les collaborateurs ont tendance à travailler ensemble de projet en projet.
Le cadreur opère dans divers contextes : plateaux télévisés, tournages cinématographiques ou documentaires, que ce soit en France ou à l’étranger.
Après ses études, le jeune cadreur peut rejoindre une chaîne télévisée, une agence de presse ou une société de production. Bien que les débuts soient difficiles, il est important de gagner en expérience par l’intermédiaire de stages ou en travaillant en tant qu’assistant-opérateur. Cet assistant gère le matériel, sa mise en place et ses ajustements.
Certains professionnels se spécialisent aussi dans l’éclairage. Avec le temps et l’expérience, un cadreur aura la possibilité de devenir directeur de la photographie ou réalisateur.
Pourquoi devenir cadreur : avantages et inconvénients
Le métier de cadreur offre la possibilité de travailler sur divers projets cinématographiques et télévisuels. Ce professionnel fait parler sa créativité, voyage et a accès à des technologies innovantes. Il peut évoluer vers la réalisation.
En revanche, le métier de cadreur implique des horaires irréguliers, des tournages nocturnes ou extérieurs sous diverses conditions climatiques. Il implique également le port de matériel lourd. Enfin, le secteur est compétitif et demande une constante adaptation aux nouvelles technologies.
Les compétences et qualités requises pour le métier de cadreur
Le cadreur est la colonne vertébrale de tout projet cinématographique ou télévisuel. Travaillant souvent dans l’ombre du réalisateur et du directeur photo, il obéit à leurs directives avec une profonde humilité.
En même temps, il possède une forte capacité à prendre des décisions et à être innovant. L’image capturée par sa caméra est le fruit d’une grande précision, une combinaison d’art et de technique.
Cette profession nécessite une excellente connaissance des équipements, alors que ceux-ci évoluent rapidement. Le cadreur maîtrise aussi bien la caméra traditionnelle que les outils numériques. Il doit éviter les erreurs de débutant, qu’il s’agisse de têtes tranchées ou de panoramiques maladroits.
Le relationnel est fondamental dans ce métier : il faut créer une atmosphère de confiance avec les acteurs.
Technicien et artiste, le cadreur fait face à des défis physiques bien réels. Bien que les technologies aient allégé certains équipements, les situations de tournage exigent souvent force et endurance. De plus, les horaires irréguliers du monde du cinéma nécessitent une grande adaptabilité.
L’état du recrutement dans le secteur
Le cadreur bénéficie de la dynamique du cinéma français, surtout dans les zones urbaines. Les sociétés de production cinématographique, télévisuelles, les agences de presse et les chaînes TV sont les principaux employeurs de ce technicien. Malgré une forte concurrence, il y a des opportunités pour les cadreurs de talent qui possèdent un diplôme valorisé et une belle expérience.