L’éleveur produit et entretien des animaux domestiques ou du bétail. Quelles études faut-il suivre pour devenir éleveur ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Quelles sont ses missions et compétences ? Nous répondons à ces questions dans cette fiche métier éleveur.
Découvrez le métier d’éleveur
Qu’est-ce qu’un éleveur ?
L’élevage se divise en plusieurs types selon l’animal considéré : on peut mettre en avant l’élevage bovin, porcin, ovin, etc. Chaque type d’activité nécessite un savoir-faire unique. L’éleveur veille au bien-être de ses bêtes, leur fournit une nourriture adaptée et prend soin de leur santé.
Dans ce métier, la reproduction est essentielle, à la fois pour la pérennité de l’élevage et pour l’amélioration des races. L’éleveur se soucie aussi de la traçabilité : il marque ses animaux et suit des normes strictes d’hygiène.
Ce professionnel est souvent amené à transformer ce que produisent ses animaux, comme c’est le cas lors de la fabrication du fromage. Il se charge également de l’entretien du matériel et de la planification des tâches.
Enfin, il commercialise ses produits directement ou grâce à des techniques de marketing. Certains éleveurs choisissent un élevage plus industriel, d’autres préfèrent des méthodes biologiques et peuvent ainsi obtenir des labels spécifiques.
Quel est le salaire d’un éleveur ?
Le revenu de ce professionnel est variable, mais se situe généralement au niveau du SMIC.
Comment devenir éleveur ?
Se former au métier d’éleveur (formation initiale)
Même s’il est possible de devenir éleveur sans diplôme, il est recommandé de suivre une formation spécifique en fonction du type d’élevage envisagé. On peut notamment citer le bac professionnel CGEA, le BP responsable d’exploitation agricole et le BTA productions animales. L’étudiant qui souhaite se spécialiser pourra opter pour un BTSA productions animales.
Pour s’établir à son compte, il est préférable d’avoir obtenu le bac, le BP, ou le BTA, voire un certificat de capacité. Les formations les plus populaires sont notamment le BPA en travaux de production animale, le CAP agricole axé sur les régions chaudes ou les métiers de l’agriculture.
Une caractéristique intéressante de ces formations est leur durée relativement courte. Cela permet aux futurs éleveurs sans formation préalable de se qualifier et de démarrer une carrière rapidement.
Se reconvertir pour devenir éleveur (formation continue)
Les Greta, regroupements d’établissements éducatifs locaux, proposent des formations continues pour adultes, notamment des CAP et des BTS.
Débouchés et évolutions de carrière
Les jeunes ayant obtenu un diplôme ont l’opportunité de créer leur propre élevage s’ils disposent de moyens financiers ou des subventions nécessaires. Pour augmenter leur revenu, certains optent pour la diversification, notamment grâce à l’ajout d’animaux rares à leur élevage (bisons, autruches, etc.). Cette diversité peut aussi attirer les touristes qui seront curieux de découvrir ces espèces atypiques.
Pour maximiser cette attraction touristique, la création de chambres d’hôtes sur le site d’élevage est une option judicieuse. De plus, il est possible d’associer différents types d’élevage, par exemple de combiner élevage bovin et caprin.
Avec l’expérience, il est possible de créer sa propre entreprise. Après de nombreuses années dans le métier, certains éleveurs pourront avoir l’occasion de diriger un centre d’insémination ou de devenir technico-commerciaux.
Pourquoi devenir éleveur : avantages et inconvénients
L’éleveur travaille au plus près de la nature et de manière indépendante. Il a la satisfaction de réaliser une production directe, de vivre au rythme des animaux et d’innover grâce à des méthodes d’élevage durable.
En revanche, l’éleveur fait face à des horaires irréguliers et dépend des aléas climatiques. Son travail est physique et il peut être amené à réaliser des investissements importants. La fluctuation des prix du marché impacte la rentabilité de son entreprise.
Les compétences et qualités requises pour le métier d’éleveur
Le métier d’éleveur demande de la polyvalence : ce professionnel possède une expertise en élevage et en agriculture, mais doit aussi avoir des notions de gestion et de comptabilité. Il doit également être capable d’appréhender les technologies modernes et notamment l’outil informatique. Il aura tout intérêt à être organisé et à savoir savoir prendre des décisions rapides en cas d’imprévus.
Dans sa carrière, l’éleveur devra relever des défis, il lui faudra donc faire preuve de force mentale et physique. Il devra également développer de la patience, de l’écoute et de la persévérance pour assurer le bien-être des animaux.
L’éleveur doit également pouvoir superviser une équipe et développer des aptitudes commerciales. Au-delà de ses multiples compétences techniques, c’est un véritable passionné.
L’état du recrutement dans le secteur
De nombreux exploitants prennent leur retraite et un rajeunissement de la profession apparaît : près de la moitié des agriculteurs ont moins de 50 ans. Ce renouveau est encouragé par des mesures telles que la dotation pour les jeunes agriculteurs ou les prêts bonifiés.
Malgré les crises sanitaires qui ont touché l’élevage, les éleveurs, notamment bovins, s’en sortent. On note cependant une baisse du chiffre d’affaires dans les élevages laitiers.
Il est intéressant de voir que même les citadins peuvent embrasser cette profession. Ils devront cependant démontrer leur engagement et leur sérieux en présentant un dossier solide pour accéder aux aides disponibles.